Trouver la maison de retraite idéale pour le parent ou la personne âgée qui nous est chère n’est décidément pas une tâche facile. Néanmoins, les résidences d’hébergement pour personnes âgées rivalisent aujourd’hui d’ingéniosité pour proposer le meilleur accueil et des tarifs attrayants à leurs résidents. Plusieurs critères influent cependant sur le coût d’entrée en maison de retraite. Alors, qu’est-ce qui détermine réellement le montant à payer?
La base de calcul du coût d’entrée en maison de retraite
En général, le prix d’une place en maison de retraite considère les trois forfaits suivants : le tarif hébergement, le tarif dépendance et les soins prodigués. Le montant de la facture à la charge du résident est alors estimé sur la base du tarif hébergement et du tarif dépendance. Le forfait soin est au contraire payé directement par l’assurance maladie à l’établissement de retraite. Il faut savoir toutefois que les visites de contrôle des médecins traitants ou les consultations des médecins spécialistes ne sont pas prises en compte dans le forfait soin et sont facturées aux résidents.
Des prix différents selon le type de résidence
Le tarif hébergement dépend des prestations, du standing du lieu d’accueil, ainsi que de l’implantation de l’établissement en question. Ceux implantés en milieu rural sont le plus souvent moins chers que leurs homologues situés en zone urbaine. Le tarif hébergement diffère également si le résident a recours à une chambre ou à un appartement individuel. L’accès à du personnel pour la réalisation des petites tâches ordinaires comme l’entretien du linge de maison, les soins du corps, etc. peut aussi être une prestation accordée et donc un service additionnel facturé. Dans tous les cas, les prestations qui composent le tarif hébergement varient d’une maison de retraite à une autre.
La facturation selon le niveau de dépendance
Vous l’aurez compris, le calcul du coût d’adhésion en maison de repos dépend de l’autonomie ou du degré d’invalidité du futur résident. C’est d’ailleurs ce qu’on entend par tarif dépendance. Ce niveau de perte d’autonomie sera établi à partir de la grille AGGIR. En fonction du résultat sera attribué un GIR (groupe iso-ressource) qui correspondra au niveau de perte d’autonomie de la personne âgée. Sur les 6 niveaux de GIR qui existent (GIR 1, 2, 3,4, 5 et 6), le GIR 6 est le niveau de perte d’autonomie le plus faible et GIR 1 le niveau le plus fort. Le niveau de dépendance de la personne âgée influera alors sur le coût d’une maison de retraite. En effet, le prix sera apprécié à partir des prises en charge et de l’assistance nécessaire à la personne aînée. Il en est de même s’il y a nécessité de produits spécifiques (en cas d’incontinence, de la maladie d’Alzheimer ou autres affections dégénératives), de services de réadaptation, de services médicaux complets, de services pharmaceutiques ou de soins palliatifs.
La modulation du prix selon la durée du séjour
Combien coûte l’entrée en maison de retraite ? La réponse à cette question dépend aussi de la durée du séjour de la personne dans la maison de retraite. La fourchette des prix varie en fonction du nombre de jours d’hébergement. Il faut savoir qu’il existe actuellement des maisons de retraite qui présentent des formules courts-séjours aux séniors. Ces séjours à durée limitée apparaissent comme étant des formules découvertes qui offrent une prise en charge temporaire de la personne âgée. Ils peuvent se prolonger entre une semaine à trois mois. À l’opposé, l’adhésion d’une personne âgée dans une résidence de repos peut se faire à long terme voire jusqu’à la fin de sa vie. Dans les deux cas, la tarification se fait au cas par cas.
Les paramètres pouvant majorer le coût de la maison de retraite
Dans le but d’offrir un cadre de vie valorisant à nos proches et de rendre leurs moments de vieillesse plus agréables, des services supplémentaires sont dispensés par les maisons de retraite. Collectifs ou personnels, ces services peuvent être fournis à la demande : restauration (service en chambre ou repas en salle commune), prestations de coiffure, de manucure et/ou de pédicure, offres en activités sociales et culturelles (animations, jeux, ateliers de loisir…), activités sportives, blanchisserie, entretien d’habitation, gardiennage (dispositif de téléassistance, veilleur de nuit…), accès à Internet, etc. Ces services additionnels peuvent toutefois alourdir la facture, mais quand on aime on ne compte pas.
Des possibilités d’aides publiques
Comme on l’a énoncé, un résident doit s’acquitter mensuellement de son forfait hébergement et de son forfait dépendance. Alors, pour alléger les résidents et leurs proches de la facture souvent exorbitante, des aides publiques peuvent être demandées. Trois types d’allocations sont disponibles selon le groupe iso-ressource de la personne âgée : l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), l’aide sociale d’hébergement (ASH) et les aides au logement (l’APL ou l’ALS). Sachez toutefois que le montant des aides attribué se fait en considération des revenus du conjoint et de ses obligations alimentaires. De plus, les enfants et même les petits enfants de la personne peuvent être sollicités pour contribuer à ces frais.