D’ici quelques années, il sera possible d’aller chez le dentiste pour se faire poser une prothèse dentaire sans avoir à avancer quoi que ce soit. C’est en tout cas le résultat d’une convention qui a récemment été approuvée. Il s’agit tout simplement du premier pas enclenché de la réforme du reste à “charge zéro” promise par le Président de la République Emmanuel Macron. Comment cela va-t-il se concrétiser ?
Dentiste à La Défense : tout sur le reste à “charge zéro”
Ce sera vrai à La Défense, au centre ADN, mais ce sera aussi vrai partout ailleurs. En allant chez le dentiste, il sera désormais possible de se faire poser une prothèse dentaire sans payer quoi que ce soit. Bien entendu, cette réforme ne va pas se mettre en place du jour au lendemain : cela se fera de manière progressive.
Top départ au 1er avril 2019, avec la mise en place de plafonds. Le reste à “charge zéro” entrera en vigueur à partir de 2020, mais ne concernera que les couronnes et les bridges. En 2021, les prothèses amovibles entreront elles aussi dans la danse. À terme, ce ne sont pas moins de 46 % des prothèses dentaires qui seront intégralement remboursés quand on ira chez le dentiste.
Comment cela est-il rendu possible ?
On est en droit de se poser la question. Il faut savoir que cette réforme ne va pas se faire en claquant des doigts, puisqu’elle va tout simplement nécessiter un investissement de 700 millions d’euros de la part de l’assurance maladie, et de 500 millions aux complémentaires. Cela se fera de manière étalée, sur cinq ans.
En parallèle, on va voir s’opérer une revalorisation des soins conservateurs chez le dentiste, comme le traitement des caries, ou encore le détartrage. De nouveaux actes vont également être créés. Cela n’empêche pas, bien entendu, de prendre le temps de soigner son hygiène dentaire, que l’on vive à la Défense ou ailleurs. Pour tout savoir sur les pratiques d’hygiène dentaire, nous vous invitons à consulter cet article.
À priori, profiter de ces avantages chez le dentiste n’impliquera pas forcément une hausse des tarifs des mutuelles. Certains cabinets-conseils prédisent toutefois que pour assurer le reste à “charge zéro”, les mutuelles n’auront pas d’autres choix que d’augmenter leurs tarifs, et ce d’environ 6, 8 % au terme des trois ans. Ces prévisions mettent aussi la lumière sur la situation des retraités, qui risquent de payer le prix fort en termes de cotisations, étant les plus concernés par la plupart des soins dentaires.
D’autres secteurs sont-ils concernés ?
Il n’y a pas que chez le dentiste, à la Défense ou ailleurs, que le reste à charge zéro va s’appliquer. En réalité, cela va aussi s’appliquer pour les prothèses auditives et pour les lunettes. Concrètement, comment cela va-t-il se passer ?
Chez l’opticien, par exemple, 17 modèles de montures pour adultes et 10 pour enfants devront être proposées, à trente euros maximum. Chez le dentiste, les prothèses dentaires concernées sont celles en céramique qui s’appliquent aux dents visibles de devant. Pour les dents non visibles, le reste à “charge zéro” s’appliquera alors aux prothèses métalliques. Du côté des audioprothèses, la réforme sera valable sur les appareils qui proposent au moins douze niveaux de réglage. Un seuil maximal sera toutefois fixé à 950€ par oreille.
Alors, finalement, à quoi peut-on s’attendre dans les prochaines années ? À priori, le reste à “charge zéro” ne devrait pas se ressentir du côté des mutuelles. Le directeur de l’assurance maladie assure que cette réforme était nécessaire, puisque le recours à ce type de soins est souvent repoussé en raison des tarifs élevés.