La télémédecine est un nouveau mode de consultation à distance. Remboursée depuis 2 ans par la Sécurité Sociale, son utilisation a véritablement explosé pendant le premier confinement. Son usage a été multiplié par cent en France et depuis le début de la crise liée au COVID, le phénomène ne redescend pas. Le recours à cette pratique est une habitude qui va réellement s’intégrer dans notre quotidien. De plus, grâce à la télémédecine en mairie, le problème des déserts médicaux en France pourrait bien être rapidement résolu.
Une retombée positive
L’épidémie aura eu au moins une retombée positive, c’est l’accélération de la téléconsultation en France. En effet, pour limiter les risques de contamination au maximum, de nombreux patients et de nombreux médecins ont décidé de tester la télémédecine. Et beaucoup de Français on été convaincus par le dispositif. Et cela à tel point que la télémédecine en mairie est de plus en plus répandue dans le pays.
En effet, pour lutter contre les déserts médicaux, beaucoup de communes ont adopté des dispositifs médicaux connectés directement en mairie ou en pharmacie pour permettre aux malades de consulter un médecin généraliste ou un spécialiste via une téléconsultation. Il faut dire que tous les acteurs du secteur de la santé s’y sont mis. La téléconsultation est actuellement utilisée massivement.
Des chiffres assez étonnants
Les chiffres de la télémédecine en France sont assez impressionnants depuis le début de l’épidémie de COVID. En effet, pendant le premier confinement, le nombre de téléconsultations a été multiplié par cent, ce qui représente une véritable explosion pour ce mode de consultation. L’Assurance Maladie a remboursé plus de 4,5 millions d’actes rien qu’en avril 2020. Et à l’heure actuelle, la tendance ne faiblit pas. Elle semble s’être installée dans tout le pays.
Par exemple, à l’Institut Bergonié de Bordeaux, les patientes qui souffraient d’un cancer du sein pouvaient déjà avoir recours au suivi à distance. En effet, les téléconsultations étaient déjà proposées via une application sur smartphone pour leur éviter de trop se déplacer. Cela facilitait déjà le quotidien des patientes qui vivaient loin du centre ville mais le service était assez limité.
Effectivement, seuls quelques docteurs utilisaient la télémédecine. Mais dès que l’épidémie a commencé et que le confinement a été imposé en mars, tout a changé en très peu de temps. 35 médecins de l’établissement sont passés à la téléconsultation. Et cela a touché toutes les spécialités et toutes les générations de médecins.
Une nouvelle organisation
En moins d’une semaine, toutes les procédures de suivi ont été revues. Les médecins ont du tout réorganiser pour ne faire venir sur place que les patients pour lesquels le présentiel était une obligation. Pour le reste des malades, un télésuivi a été mis en place pour la sécurité de tous. Le suivi à distance s’est imposé comme solution ultime en cette période très trouble.
Les médecins ont envoyé leurs ordonnances par mail à leurs patients et c’est plus de 630 téléconsultations qui ont été réalisées en seulement quelques semaines. La télémédecine est un mode de consultation qui va rester dans nos habitudes notamment pour suivre les patients atteints de cancer.
Des limites encore présentes
A l’heure actuelle, différentes enquêtes de satisfaction sont en cours pour évaluer les retours d’expérience des médecins et des patients. Il est déjà possible de relever différentes difficultés comme l’amélioration du lien avec le médecin traitant.
Les plateformes devront être utilisées à l’avenir dans ce sens pour améliorer le dispositif. Et pour finir, beaucoup de médecins expliquent que le fait d’annoncer de mauvais résultats à distance n’est pas simple du tout ! Certains points devront donc être améliorés par la suite.
